Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JOURNAL CARABIN
JOURNAL CARABIN
Publicité
Archives
29 août 2007

mon stage de cet été

voilà un petit récit du début de mon stage de première année de médecine

il ne sagit que du début, la suite sera pour bientôt, avec pleins d'annecdotes plutôt drôles.

Lundi 23 juillet 2007

9h00 Comme le prévoit les textes depuis quelques années, une fois le concours de première année en poche, celle-ci se conclut par un stage dit « d’initiation aux soins infirmiers ».

Celui-ci  représente en effet le premier véritable  contact entre le futur soignant que nous sommes et le vaste monde de l’hôpital. Milieu plus ou moins hostile. Tantôt morbide, tantôt vivant. Gigantesque, glacial et magique, lieu de phénomènes, de péripéties des plus  ahurissantes. C’est le milieu dans lequel nous sommes maintenant condamnés à évoluer  durant tout le reste de nos études voire même toute notre carrière. Alors autant commencer dés aujourd’hui à le comprendre, à le dompter, à l’apprivoiser.

Le choix du stage se fait au hasard. Lors de la remise des diplômes. Le service, la date et les horaires nous sont attribués : pour moi, ce sera le bloc des urgences à l’hôtel dieu de nuit. Du 23 juillet au 10 aout.

Le courrier que j’ai reçu dans le courant du mois de juin me convoque le jour J à 9h00. J’ai rendez vous avec la cadre de santé du service. (ancienne surveillante)

Plutôt prévoyante comme à mon habitude, je suis déjà venue quelques jours auparavant  repérer  les lieux mais sans trop de succès.  On me dit seulement à l’accueil des urgences de me représenter au même endroit  le jour J.

J’arrive donc tout de même en avance le lundi matin et me présente toute penaude, à la porte du bloc indiqué nonchalamment par l’infirmier d’accueil. Il faut sonner à un interphone, faire le 19 et attendre…rien. Je réessaie et une femme en tenue de bloc opératoire toute verte apparait devant  les portes automatiques. Je fais un pas dans sa direction mais suis stopper net par son imposante silhouette.

Vu l’étonnement de la jeune femme et son air suspicieux, on ne s’attendait pas à ma visite. Celle-ci me dévisage et son air de plus en plus interrogateur me fait penser, l’instant d »une seconde « aie ou je suis tombée je sens que ça va pas être simple ». On m’avait bien prévenu que l’accueil pouvait être aussi blanc que noir. Que la réussite d’un stage dépendait énormément du bien vouloir de l’équipe et de la façon dont j’allais réussir à m’intégrer

Mais il s’agissait là de mon premier bain dans l’hôpital et je refusais  que celui-ci se transforme en un véritable fiasco donc, -je garde le sourire, je reste calme et j’explique tranquillement la raison de ma présence.-

Premier round remporté ; la cadre n’est pas celle indiquée sur le courrier, l’administration n’a pas mis à jour les évolutions du personnel depuis au moins un an, apparemment la mienne est à la retraite depuis 8 mois et ici personne n’était avertit que j’arrivais. Me voila confrontée pour la première fois à l’organisation désastreuse du système mais quelque chose me dit que ce n’est qu’un début.

Finalement au fur et à mesure de mes explications mon interlocutrice se radoucit, elle parait même presque accueillante maintenant. Comme quoi tout n’était pas perdu j’allais m’en sortir.

La jeune cadre m’a ensuite confirmée que j’allais voir des choses aussi variées qu’intéressantes. On me l’avait déjà dit et même envié mais à ce moment là je crois que j’avais compris que ce stage passionnants allait  avoir une contre parti négative au niveau organisation-intégration. 

J’ai pu à mon grand étonnement avoir mon mot à dire sur mon emploi du temps des semaines à venir. Je crois avec le recul qu’elle était un peu perdue et ne savait pas plus que moi quand je devais venir. Je ne viendrais donc pas le weekend mais 4 jours de suite en semaine,et cela  trois fois de suite.

20h45 :

J’arrive comme convenue par la porte des vestiaires. Personne ne semble prêter attention  à mon arrivée. Je rentre donc  dans un couloir après avoir traversé de multiples portes et demande à la première venue quelle tenue je dois revêtir pour pouvoir espérer franchir  la porte des vestiaires. Les petites tailles sont en rupture de stock. Je trouve une tunique 44 qui fera l’affaire. Il faut ensuite mettre une sorte de foulard en papier bleu ciel sur les cheveux, des sur chaussures et un masque. Me voilà déguisée en parfaite petite chirurgien. J’avoue qu’a se moment la je me suis accordée un petit moment de fierté. Quel drôle d’impression dans le miroir, mais pas le temps de rêvasser ! Je me désinfecte les mains, me voilà enfin dans le fameux « bloc-urgences »

Une armée de stroumfs verts sont en pleine discutions. J’arrive au moment des fameuses transitions entre l’équipe de l’après midi et celle de la nuit. La nuit s’annonce chargée mais mon peu d’expérience en la matière ne me permet pas encore de le réaliser. Pourtant j’ai bien remarqué Le tableau blanc griffonné de multiples noms barbares dans une écriture pressée. Soit dit en passant il ressemble étrangement à celui de grey’s anatomy pour ceux à qui ça évoquerait quelque chose. Il faut bien comparer les cultures ! A côté trois téléphones sont accrochés au mur, un noir qui sonne sans arrêt les appels proviennent des différents services, un rouge qui ne sonnera jamais en ma présence, et un noir qui lui par sa sonnerie bien particulière annonce l’arrivée peu réjouissante d’un SAMU.

Je ne sais pas ou aller, à qui me présenter, m’adresser dans ce service trop agité. D’ailleurs à qui dois- je m’adresser, aux infirmières, je ne sais pas les distinguer des autres, nous sommes tous vêtus de la même façon de l’aide soignante au chirurgien.

Puis on me remarque, me demande précipitamment qui je suis et me montre un homme qui s’est planté un clou au bout de l’index en bricolant. Drôle de présentation hors du contexte. On m’incite à aller voir la scène de plus près. Les chirurgiens ne l’enverront pas en salle d’opération mais vont lui enlever sur place dans ce qu’ils appellent la salle d’induction. En effet j’apprendrais plus tard à connaitre les différentes parties du service.

Le bloc des urgences  comporte quatre salles opératoires, avec  une salle de désinfection

avec  les lavabos de stérilisation, tout le, matériel de préparation du chirurgien. plan_bloc

Dans chaque salle se trouvent une table d’opération bien sur en cuire noir avec des extensions ajustables en fonction de la parties à opérer, qui on des noms très poétiques du genre « aile de merle. »

Au dessus trônent  deux énormes lampes modulables et un nombre incalculable de matériel sous poches stériles sont minutieusement rangées dans des chariots.

Il y a ensuite la salle d’induction, salle ou on fait patienter les malades, interroges, rassure et souvent même endort.

Puis une salle de réveil, lieu de récupération suite à l’opération, transitoire entre le bloc et la chambre.

Ensuite  on trouve une salle de déchoquage ou arrivent généralement les « SAMU » qui ne passent pas par les boxes des urgences mais arrivent directement au bloc. C’est ici que l’on mesure leur état traumatique, et pratiquent éventuellement les premiers soins d’urgence.

Enfin il y a un office, bureau du personnel, et une salle de repos, plus ou moins chargée en fonction de l’intensité du travail de la nuit. On y trouve un frigo et un micro onde clandestins car le personnel des blocs n’est pas censé  y manger même quand ils y travaillent une garde d’affilé c'est-à-dire  dix à douze heures de suite.

Parlons un peu du personnel :

·         les aides soignantes :commençons par  elles, considérées quasiment comme le dernier maillon de la chaines, elle abattent pourtant un travail considérable .Au nombre de 2 pendant les nuits, elles sont chargées de l’entretient des locaux, de la remise en route des salles d’op et de l’entretient du matériel.

C’est avec elles que j’ai eu les meilleurs contacts pendant mon stage.  Il faut dire que c’est vraiment elles qui « se prennent le moins la tête », c’est vrais qu’elles ne font pas un travail passionnant, alors elles sont contentes de discuter un peu avec toi et de te raconter le fonctionnement du lieu, les manies de l’équipes, même les ragots les plus juteux. Mais en réalités elles en savent beaucoup plus que leur fonction n’en demande et le manque de personnels leur font réaliser des actes qui dépassent normalement leurs taches à accomplir. Elles sont donc très chaleureuses et de vrais source de connaissances !!

·         Les infirmières, au bloc on en trouve plusieurs catégories :

-les infirmières de blocs dites « panseuses » ou «IBOD », elles assistent les chirurgiens dans les blocs leurs passent le matériel souvent en stérile.

-les infirmières anesthésistes « IAD »

-les infirmières de salles de réveille

La plupart  sont très sympas mais il règne entre elles une ambiance très « commérage entre bonne femme ». Et c’est avec elles que la hiérarchie et tous ses défauts de met en place, on se tire dans les pattes mais quand il faut se liguer contre l’interne alors là toute la compagnie ne fait plus qu’une. Il faut dire qu’elles on souvent bien raison, et qu’elles finissent s’acharnent à leur inculquer les règles de bienséance à ces pseudo médecins. Mais elles arrivent souvent bien trop tard !!

·         tous les étudiants 

De l’étudiant infirmier à l’interne, déjà quasiment médecin, en passant par toutes les années de médecine et formations particulières.

Les internes, il y a deux catégories : celui qui se fait un plaisir de répondre à tes questions, qui est passionné par ce qu’il fait, et qui négocie avec les infirmières, lesquelles il le sait en savent parfois plus que lui.

Et celui qui, de toute manière, il le sait sera plus tard en haut de l’échelle, et en oublie donc  le côté « humain » que requière son métier. (celui qui à la ligue anti-interne des infirmières derrière lui. )

Publicité
Publicité
Commentaires
D
C'et super intéressant. J'ai presque l'impression de voir le stage en live grâce à toutes les descriptions. Heureusement qu'à mon arrivée à moi sur mon stage, toute l'équipe était déjà au courant. Mais moi aussi, j'ai quelques anecdotes sympas à raconter dans mon blog !
L
Très intéressant, amusant, étonnant. Pour quelqu'un de l'extérieur ça donne pas tellement envie... <br /> J'ai aussi hate de lire la suite ...
K
rhhhhha, amusant l'idée de se mettre dans le bain avec un clou planté dans le doigt ! J'ai hate de lire la suite ainsi que tous les autres articles que tu posteras (une piqure de rappel régulière pour, je l'espère, calmer mon impatience, et me faire attendre jusqu'à l'année prochaine).
M
ouh ça promet d'être intéressant !! ça t'ennuies si a partir de maintenant j't'appelle Mérédith ? ;-) lol ! la suite ! la suite !
G
putain j'ai tp hâte de lire la suite (jte mets ne lien sur mes blogs)
Publicité