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JOURNAL CARABIN
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13 janvier 2008

le P1

Ah la P1.

J'avais envie 6 mois après de revenir, avec un peu de recule, sur cette année.

Si je devais en parler aujourd'hui, je ne la raconterais surement pas comme si je l'avais fait à ce moment la!

Car la P1, ce n'est pas seulement la première d'une longue série d'années d'étude de médecine, c'est un véritable état d'esprit, un mode de vie, qui mérite que l'on y consacre quelques articles. Je ne veux surtout pas décourager les futurs P1 qui me liront peut être, ni juger ceux qui y sont maintenant!  Chacun vie cette année à sa façon

Voilà la mienne j'espère qu'elle montrera au contraire qu'il ne faut jamais se décourager trop tôt!

Je ressors le cahier dans lequel j'avais déposé certaines de mes pensées à la fin de l'année dernière:

Fin août 2006:

Après un été grandement bienfaiteur (1er commandement du p1 profite de l'été de terminal le prochain est très très loin!!), mais aussi très long. Je commençais l'année avec le pré rentré de Galien, la boîte privée dans laquelle j'allais tout au long de l'année faire des colles, contrôles qui cette année là seraient la seule façon de savoir à peu près ou j'en étais. (Système tout à fait contestable qui mériterait même peut être un article....) Ces quelques journées me permirent, plus que de prendre une véritable avance sur les autres, (tout le problème de la P1)de faire connaissance avec quelques autres étudiants qui s'embarquaient dans la même galère que moi. Plus motivée que jamais, préparée comme il m'avait semblé le mieux possible (des centaines de pages de blog, de guide du p1...), j'allais enfin devenir "étudiante en médecine (enfin presque). J'abordais l'année avec le plus de sérénité possible!

Octobre

Pas de vacances à la Toussaint pour cette année qui promettait d'être longue. Premiers résultats à Galien plutôt encourageants, au prix de longues semaines de travail (mais encore pleine de l'énergie de l'été), de restrictions de sorties qui me fit perdre (avec d'autres raisons surement) Thomas (mon copain) pour un moment. C'est ce qui va marquer pour moi, le début des désillusions, de la déprime, et de longue série de sanglots!

Ah les larmes!(2e commandement du p1) Qui n'a pas un jour littéralement explosé pendant sa P1! Futurs carabins ne vous inquiétez pas je n'avais jamais autant pleurée de toute ma vie, qu’en cette seule année de P1 et je ne suis pas la seule!!(Les nerfs, la moindre déception, l'inquiétude, un simple "ça va?"). A la fin, je me souviens même avoir laissé couler les gouttelettes tout en continuant à travailler (3e commandement: ne pas perdre de temps)

Décembre

Les "vacances de Noël" ou l'enfer des révisions

On ne peut pas dire que la période pré-concours du 1er semestre soit le début des révisons, l'année de p1 est une année entière de bachotage (4ème commandement), mais l'arrêt des cours marque le début de révisions intensives. Revoir tout le programme en 2 semaines, un exploit!!

Première semaine assez rassurante chez mes grands parents, changement de bureau, changement de vie!!Deuxième semaine digne du pire à Nantes, premier de l'an le plus terrible, que j'espère ne jamais passer. (Thomas, la campagne, les autres...) une semaine au lit, sans manger, sans dormir, pour ne pas s'en remettre, avec au bout le premier concours.

Janvier 4 jours de Vacances

Comment profiter quand on va mal? Faire des bêtises, se consoler comme on peut, partir, se venger, faire mal, se faire mal, na pas en parler, oublier, ne pas dormir.

Février

J'aborde le 2éme semestre plus crevée que jamais, plus seule, plus démotivée aussi. Je vais tout arrêter ça ne me plait pas, ça ne me plait plus, je ne suis pas faites pour ça!

Thomas refait surface au moment ou enfin, j'arrive à ne plus y croire.Ca ne me remotive pas pour autant, au contraire! Je ne veux pas risquer de le reperdre. Des choix des sacrifices? C'est de mon avenir qu'il s'agit. Je suis totalement perdue, je repense au cinéma, je regarde les autres filières. J'arrète, c'était de la folie. Je refais le chemin qui, m'a amené à faire médecine. Et doucement, je me dis que je n'ai pas fais tout ça pour rien, sans y croire vraiment je me remets à travailler, au début parce que je ne veux pas décevoir tout ceux qui m'ont soutenu jusque là, et il faut vraiment que je réagisse, la loque que je suis devenue n'est plus supportable pour personne. Et puis je me dis que peut être, les études de sage femme, un peu moins dures à obtenir me conviendraient. La deuxième année oui évidemment, mais revivre le même cauchemars... 

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