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JOURNAL CARABIN
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13 janvier 2007

la p1

Ah la P1.

J'avais envie 6 mois après de revenir, avec un peu de recule, sur cette année.

Si je devais en parler aujourd'hui, je ne la raconterais surement pas comme si je l'avais fait à ce moment la!

Car la P1, ce n'est pas seulement la première d'une longue série d'années d'étude de médecine, c'est un véritable état d'esprit, un mode de vie, qui mérite que l'on y consacre quelques articles. Je ne veux surtout pas décourager les futurs P1 qui me liront peut être, ni juger ceux qui y sont maintenant!  Chacun vit cette année à sa façon

Voilà la mienne j'espère qu'elle montrera au contraire qu'il ne faut jamais se décourager trop tôt!

Je ressors le cahier dans lequel j'avais déposé certaines de mes pensées à la fin de l'année dernière

Fin août 2006:

Après un été grandement bienfaiteur (1er commandement du p1 profite de l'été de terminal le prochain est très très loin!!), mais aussi très long. Je commençais l'année avec la pré rentré de Galien, la boîte privée dans laquelle j'allais tout au long de l'année faire des colles, contrôles, qui cette année là, seraient la seule façon de savoir à peu près, ou j'en étais. (Système tout à fait contestable qui mériterait même peut être un article....) Ces quelques journées me permirent, plus que de prendre une véritable avance sur les autres, (tout le problème de la P1)de faire connaissance avec quelques autres étudiants qui s'embarquaient dans la même galère que moi. Plus motivée que jamais, préparée comme il m'avait semblé le mieux possible (des centaines de pages de blog, de guide du p1...), j'allais enfin devenir "étudiante en médecine" (enfin presque). J'abordais l'année avec le plus de sérénité possible!

Octobre

Pas de vacances à la Toussaint pour cette année qui promettait d'être longue. Premiers résultats à Galien plutôt encourageants, au prix de longues semaines de travail (mais encore pleine de l'énergie de l'été), de restrictions de sorties qui me fit perdre (avec d'autres raisons surement) Thomas (mon copain) pour un moment. C'est ce qui va marquer pour moi, le début des désillusions, de la déprime, et de longue série de sanglots!

Ah les larmes!(2e commandement du p1) Qui n'a pas un jour littéralement explosé pendant sa P1! Futurs carabins ne vous inquiétez pas je n'avais jamais autant pleurée de toute ma vie, qu’en cette seule année de P1 et je ne suis pas la seule!!(Les nerfs, la moindre déception, l'inquiétude, un simple "ça va?"). A la fin, je me souviens même que je continuais à travailler en laissant dégouliner des gascades de larmes sur mes joues (3e commandement: ne pas perdre de temps)

Décembre

Les "vacances de Noël" ou l'enfer des révisions

On ne peut pas dire que la période pré-concours du 1er semestre soit le début des révisons, l'année de p1 est une année entière de bachotage (4ème commandement), mais l'arrêt des cours marque le début de révisions intensives. Revoir tout le programme en 2 semaines, un exploit!!

Première semaine assez rassurante chez mes grands parents, changement de bureau, changement de vie!!

Deuxième semaine digne du pire, à Nantes, premier de l'an le plus terrible, que j'espère ne jamais repasser. (Thomas, la campagne, les autres...) une semaine au lit, sans manger, sans dormir, pour ne pas s'en remettre, avec au bout le premier concours.

Janvier 4 jours de Vacances

Comment profiter quand on va mal? Faire des bêtises, se consoler comme on peut, partir, se venger, faire mal, se faire mal, ne pas en parler, oublier, ne pas dormir.

Février

J'aborde le 2éme semestre plus crevée que jamais, plus seule, plus démotivée aussi. Je vais tout arrêter ça ne me plait pas, ça ne me plait plus, je ne suis pas faites pour ça!

Thomas refait surface au moment ou enfin, j'arrive à ne plus y croire.Ca ne me remotive pas pour autant, au contraire! Je ne veux pas risquer de le reperdre. Des choix des sacrifices? C'est de mon avenir qu'il s'agit. Je suis totalement perdue, je repense au cinéma, je regarde les autres filières. J'arrète, c'était de la folie. Je refais le chemin qui, m'a amené à faire médecine. Et doucement, je me dis que je n'ai pas fais tout ça pour rien, sans y croire vraiment je me remets à travailler, au début parce que je ne veux pas décevoir tout ceux qui m'ont soutenu jusque là, et il faut vraiment que je réagisse, la loque que je suis devenue n'est plus supportable pour personne. Et puis je me dis que peut être, les études de sage femme, un peu moins dures à obtenir me conviendraient. La deuxième année oui évidemment, mais revivre le même cauchemars.. 

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Commentaires
D
Même si le blog commence à dater un peu, bravo d'être allé au bout !<br /> <br /> Surtout que je me suis reconnu à plusieurs reprises en lisant ces lignes. Même si chacun vit sa P1 de manière différente, la mienne a été un petit enfer (j'en parle dans mon blog d'ailleurs) et je suis bien content que ça soit fini !<br /> <br /> <br /> <br /> Cependant, il ne faut pas oublier que ce n'est que le début de 10 ans d'études. En gros, je pense que si on est capable de survivre à la P1, c'est qu'on a les armes pour la suite. On a beau croire dans l'imaginaire populaire que c'est la première année la plus dure, à mon sens c'est faux...
E
Merci pour ce très intéressant site
G
je vous encourage vivement , oublié pas que c'est pas tout le monde capable d’être médecin que des courageux comme toi , bon courage , ne baisser pas les bras les monde a besoin de toi
'
Heureusement que tu as réussi, comment on va faire si on a pas un médecin parmi nous.. Sinon, tu te spécialises en dermato pr soigner ma gale :)?<br /> Plus sérieusement, je suis très fière de toi. En espérant que toutes ces années d'études et de vie ne t'endurcissent pas trop.<br /> Muchos becos.<br /> <br /> Cécile
M
Allez courage !<br /> Ne baisse pas les bras, entoure toi, sort de temps en temps... ce sont les premières années les plus difficiles, après cela va de mieux en mieux ;-)
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